Publié dans Sport

Golf-Matteo Rakotofiringa - Mon objectif est de porter haut les couleurs de Madagascar 

Publié le jeudi, 11 septembre 2025

Vainqueur du 1er championnat d’Afrique régional des jeunes à l’île Maurice, le golfeur malagasy Matteo Rakotofiringa récolte le fruit de ses sacrifices. Passionné de golf, il le pratique dès l’âge de 4ans et 11 années plus tard, le pensionnaire du golf club du Rova remporte un titre majeur. Basé en Afrique du Sud, Matteo Rakotofiringa projette de  suivre un programme golf - études aux Etats-Unis. Interview. 

 

La Vérité (+) : Un coup de maître au 1er championnat d’Afrique régional, vos impressions ?

Matteo Rakotofiringa (-) : Je pense sincèrement que la compétition a été d’un niveau particulièrement relevé, avec des adversaires très bien préparés et un esprit sportif remarquable. Chaque match représentait un véritable défi, et c’est ce qui a rendu le tournoi passionnant du début à la fin. Je suis persuadé que cette première édition n’est qu’un point de départ et que le championnat continuera à se développer, à attirer davantage de participants et à élever encore plus le niveau de jeu dans les années à venir.

(+) : Vous vous attendiez à une telle réussite ?

(-) : Pour être honnête, pas vraiment. Je ne m’étais pas fixé comme objectif absolu de remporter le tournoi, mais plutôt de donner le meilleur de moi-même sur chaque trou, sur chaque parcours. Mon unique certitude était que tout le travail acharné effectué pendant l’entraînement finirait par porter ses fruits un jour ou l’autre. Cette victoire est donc une belle récompense, presque une surprise agréable, qui confirme que les efforts constants et la persévérance paient toujours.

(+) : Comment avez-vous préparé cette compétition africaine ?

(-) : La préparation a été à la fois physique et mentale. Je me suis imposé une discipline rigoureuse, en travaillant ma condition physique pour tenir sur la durée et en renforçant ma concentration pour rester lucide dans les moments décisifs. Mais, lorsque le premier jour de compétition est arrivé, je n’ai pas cherché à tout changer. J’ai simplement suivi ma routine habituelle, celle qui me met en confiance, en me concentrant sur chaque coup sans me laisser envahir par la pression. C’est cette approche méthodique qui m’a permis de rester constant tout au long du tournoi.

(+) : Le niveau du golf malgache en Afrique, du moins dans la catégorie des jeunes ?

(-) : Le golf malgache, notamment dans les catégories de jeunes, est encore en phase de construction. Comparé à d’autres nations africaines qui disposent de plus de moyens, d’infrastructures modernes et d’une longue tradition de compétition, Madagascar a encore un retard à combler. Mais je suis convaincu que le potentiel est bien présent. Avec de la patience, du travail et surtout des opportunités de participation à des tournois internationaux, le niveau ne cessera de progresser. Je crois profondément qu’un jour, le golf malgache fera partie des références sur le continent, et que les jeunes générations porteront haut nos couleurs.

(+) : Un bon choix de la Fédération malagasy de golf (FMG) d’engager les golfeurs à cette compétition ?

(-) : Absolument. Je pense que la Fédération a pris une décision très judicieuse en envoyant une équipe de jeunes joueurs à Maurice. C’était une occasion unique d’acquérir de l’expérience, de se mesurer à d’autres golfeurs africains, de comprendre le niveau requis pour progresser et, surtout, de gagner en confiance. C’est un investissement à la fois pour les joueurs et pour la Fédération elle-même, car chaque participation permet de tirer des leçons précieuses pour l’avenir du golf à Madagascar.

(+) : En tant que compétiteur, qu’attendez-vous de la FMG?

(-) : Je tiens avant tout à exprimer ma gratitude envers la Fédération, qui nous a donné la chance de participer à ce superbe tournoi. Je crois qu’elle a déjà fait un travail remarquable dans l’organisation et le soutien aux jeunes joueurs. Honnêtement, je ne pense pas qu’elle aurait pu faire mieux dans le contexte actuel. Ce que je souhaite, c’est que cette dynamique se poursuive, que la Fédération continue à investir dans les jeunes talents et qu’elle envoie à nouveau une équipe aussi spéciale et motivée l’année prochaine. Cela permettrait d’assurer une continuité et de consolider les acquis.

(+) : Qu’est-ce qui a manqué à l’équipe de Madagascar pour s’imposer à Maurice ?

(-) : Il faut reconnaître que Madagascar est encore un pays en développement du point de vue du golf. Nos joueurs manquent parfois de compétitions de haut niveau, et l’expérience se construit petit à petit. Nous avons un chemin important à parcourir avant de rivaliser pleinement avec des équipes plus aguerries comme celle de Maurice. Cela dit, je vois cette participation non pas comme un échec, mais comme une étape d’apprentissage essentielle. Avec du travail et de la persévérance, je suis convaincu que nous serons capables, dans les prochaines années, de rivaliser sérieusement et pourquoi pas de nous imposer.

(+) : La suite après cette belle victoire au championnat d’Afrique ?

(-) : Cette victoire marque une étape importante dans mon parcours, mais elle n’est qu’un début. Cela fait maintenant deux ans que je poursuis ma formation en Afrique du Sud, un pays où le golf est beaucoup plus développé et où j’ai énormément appris, tant sur le plan sportif que sur le plan personnel. J’ai commencé l’année avec une belle victoire à l’Oubai Junior Open, en terminant à -3. J’ai ensuite eu l’honneur d’être sélectionné pour les interrégionaux, où j’ai représenté la Southern Cape, et j’ai également participé aux championnats inter-écoles d’Afrique du Sud.

 

La victoire à l’Africa Region 4 et celle au Mauritius Junior Open m’ont permis de franchir une nouvelle étape, celle de débloquer mon classement international amateur. C’est une opportunité qui ouvre beaucoup de portes, notamment celle de me qualifier pour représenter Madagascar aux prochains championnats d’Afrique, qui se tiendront au prestigieux Royal Johannesburg en février. Mon objectif est de continuer à progresser, gagner en expérience et porter haut les couleurs de Madagascar sur la scène internationale.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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